L’appeler ‘Monsieur MASA aux Etats-Unis’ ne serait pas exagérer, tant le nom de l’homme est indissociable de l’évènement outre-Atlantique. En charge de la promotion sur le continent américain depuis 25 ans- date de la création de l’événement- Alex Boicel est un poids lourd dans le milieu des professionnels de la scène africaine. Membre du Comité Artistique International (CAI) du MASA, il a la charge d’assurer le lien avec les artistes de la diaspora africaine désireux de prendre part à la grand-messe de l’art et du spectacle africain.

« C’est le MASA qui m’a fait découvrir l’Afrique. Et je tiens à ce que les professionnels du spectacle, ainsi que les journalistes connaissent le MASA », précise cet originaire de Guyane française qui vit et travaille à New York depuis 30 ans. Avant de s’y installer il a vécu 15 ans au Canada où il était partie prenante du célèbre Festival dénommé « Nuits d’Afrique ».

Pour ce féru de musique africaine, faire découvrir l’Afrique dans sa dimension artistique aux américains est une véritable passion. Et voir bon nombre d’artistes africains occuper aujourd’hui le devant de la scène en Amérique est une bonne appréciation des efforts consentis. « Depuis quelques années la musique africaine est de plus en plus populaire, se réjouit-il. L’on assiste à des croisements musicaux incessants. Tantôt c’est la musique congolaise qui occupe le devant de la scène, tantôt c’est le Cameroun, ou la Côte d’Ivoire avec le zouglou, ou encore le Nigéria actuellement. Maintenant, même la Caraïbe commence à faire de la musique africaine. »

Pour ce qui est du MASA 2018, Alex Boicel, qui conduira la délégation de la diaspora africaine vivant en Amérique, a à cœur de montrer aux acheteurs mais également au public que la communauté africaine reste toujours reliée à ses racines, enrichie qu’elle est de ses échanges avec les autres communautés. Vu l’engouement suscité par ses présentations, la récente conférence-showcase qu’il a organisée au SOB’S à New York le 11 janvier 2018 en est une preuve, on peut présumer que celle-ci sera très importante.

YOLANDE ABY