Discours, art, danse et unité panafricaine étaient au rendez-vous lors de la cérémonie d’ouverture du MASA 2024.
Par Abou Adams
« Les pieds dans la culture, la tête dans le futur ». Cette formule bien pensée et prononcée par le duo de slameurs Amee et Bee-Joe, lors de leur prestation, samedi 13 avril, à la cérémonie d’ouverture de ce MASA 2024, résonne fortement en écho au spectacle inaugural de cet événement. Qui a offert, aux nombreux spectateurs présents, un voyage au cœur de l’Afrique culturelle, de la Côte d’Ivoire au Rwanda.
Dans une ambiance féerique, et sur une esplanade du Palais de la Culture Bernard Dadié – transformée pour la circonstance en un colisée – pleine à craquer, des milliers de spectateurs et des artistes ont vibré au rythme des arts du spectacle africain, sous le regard admiratif d’une forte délégation du gouvernement conduite par le Premier ministre Robert Beugré Mambé. Danse, chant, rap, slam et fresque artistique étaient au menu de cette balade rythmique qui annonce les couleurs des festivités de ce MASA 2024.
L’Afrique dans sa diversité
A peine les allocutions terminées, c’est le Ballet national du Rwanda, pays invité spécial, qui ouvre le bal. Les premières notes des tambours avec l’entrée en scène des chanteurs et danseurs, vêtus de blanc dans leur tenue d’apparat dans la pure tradition rwandaise, arrachent des cris et des applaudissements au public, heureux d’accueillir cette compagnie artistique au talent reconnu sur la scène internationale.
Après le Rwanda, c’est la Côte d’Ivoire dans sa diversité artistique et culturelle qui se retrouve sur la scène pour plus d’une heure de spectacle offert par quatre grands chorégraphes ivoiriens : Hassan Kouyaté, Gadoukou La Star, Adiatou Massidi, Bacombe Niaba et la rappeuse Mosty.
Entre tambours, percussions, balafons et batteries, des danseurs, des chanteurs et des paroliers ont offert un récital au public du Palais de la Culture. Des danseuses exécutant des pas de danse à travers les arts martiaux comme pour rendre hommage au pays invité spécial (la Corée du Sud) aux danses traditionnelles du terroir ivoirien, en passant par les masques zaouli et des prestations d’artistes comme Suspect 95, DJ Mix, Roseline Layo et Didi B, ce show concocté par nos quatre chorégraphes aura tenu toutes ses promesses. C’est un public en extase qui reprenait en cœur les chansons à succès des artistes chanteurs en prestation.
Une fresque phénoménale
L’autre temps fort de cette cérémonie, c’est bien la fresque artistique phénoménale que la scène du MASA 2024 a offerte au public. Un spectacle plein d’émotions à travers lequel l’on a pu voir un éléphant géant gonflable, symbole de la nation ivoirienne, et une colombe géante gonflable, symbole de la paix en Côte d’Ivoire, voler dans les airs sous le regard admiratif des spectateurs. Grâce à la magie artistique, l’on pouvait voir un éléphant qui impose sa masse au-dessus de la scène, montrant ainsi la force de la Nation ivoirienne dans sa diversité et la paix, à travers la colombe.
Véritable coup de maître, cette cérémonie d’ouverture a été un moment pur bonheur. Elle pose ainsi les jalons des lauriers que va glaner le MASA 2024 à l’instar de la CAN de l’hospitalité que vient d’organiser la Côte d’Ivoire.
Pour l’artiste chorégraphe, ambassadeur du MASA, Gadoukou La Star, ce spectacle d’ouverture montre la diversité culturelle de l’Afrique à travers sa tradition et sa jeunesse plongée dans la modernité. « On peut s’inspirer de nos traditions pour créer quelque chose de nouveau dans la modernité. C’est ce qui explique les danses, les tambours et les masques que vous avez vus au début du spectacle, ainsi que les prestations des jeunes artistes (rap, slam…) à la fin », a-t-il expliqué.
Téléchargez le journal du MASA – édition du 14 avril 2024
Avec les photos des stagiaires de la formation animée par le photographe Dorris Haron Kasco organisée par le MASA.