Il y a globalement satisfécit, dans la mesure où les objectifs sont globalement atteints. C’est une édition qui voulait faire signe en particulier à la jeunesse et aux enfants parce que, vous le savez, l’Afrique est un continent jeune puis, de jeunes, de plus en plus et notre souci c’était de mieux présenter le MASA à la jeune génération. C’est pour cela qu’à la différence des autres éditions nous n’avons pas fait seulement une seule journée dédiée aux enfants mais trois. L’autre chose aussi qui nous permettait de communiquer aux enfants c’est des lectures scéniques que nous avons organisées avec des séances de slam dédiées aux enfants où d’ailleurs on n’a refusé les autres catégories de public car on a bien parlé de « jeune public ». Le matin c’étaient les lectures scéniques et le slam avec les professionnels invités qui performaient et, les après-midi, ils allaient dans les écoles initier les enfants à cette forme de poésie qu’on appelle populaire, mais vous savez la poésie quand elle est bonne elle est bonne.
On est également satisfait de la maîtrise du marché, c’est-à-dire les showcases, les speed meetings se sont très bien passés. Mais là où il y a eu beaucoup d’incompréhensions et on essayera d’apporter des correctifs, c’est par rapport à l’affluence du public sur certains spectacles de musique. En réalité, nous avons pris le parti de ne pas inviter les stars puisque la vocation première du MASA ce n’est pas d’inviter de trop grandes stars (au regard de notre budget, on ne pouvait pas se le permettre non plus) mais de promouvoir des artistes talentueux émergents et ces derniers étant en quête de popularité ne drainent pas systématiquement du monde. Mais il y en a eu quand même qui ont tiré leur épingle du jeu au palais de la culture comme les 10 Volts du Bénin et d’autres qui ont connu une grande audience. A la soirée de clôture aussi, avec les groupes du Zouglou, il y a eu du monde.
Évidemment, il y a beaucoup de choses à corriger car comme on le dit, « c’est celui qui a porté la chaussure qui sait combien ça serre ». Donc après chaque édition nous nous réunissons à plusieurs niveaux pour essayer de voir comment arriver à mieux maitriser la manifestation parce que je dois vous dire que le MASA est un peu victime de son attractivité. Il y a beaucoup de gens qui viennent mais qui se signalent juste au dernier moment donc il y a eu un peu de tension dans la programmation mais on s’en félicite. Professionnels et journalistes ont massivement répondu à l’appel même si cette fois-ci il fallait qu’ils payent au moins leur billet de transport. Mais malgré cela sans compter les journalistes ivoiriens, il y a eu 102 journalistes internationaux. Je pense que le bilan est globalement satisfaisant.
Réalisé par Eric AZANNEY