Lornoar, chanteuse camerounaise, compositrice et danseuse, née et élevée à Yaoundé, la capitale politique de son pays (Cameroun), a eu une prestation de ouf au cours de ses différents passages à au CNAC, dans le cadre du MASA 10. Membre de l’Escale Bantoo, celle qui s’est lancée précocement dans la musique et a fait ses débuts en tant que chanteuse professionnelle en 2007 dans son pays n’a laissé personne indifférent.
Juste après son dernier, dans la nuit de mercredi 14 à jeudi 15 mars 2018, elle a pris son vol en partance pour la Chine, avec deux musiciens. Elle y a plusieurs dates.
Son manager Patrick Thomas que nous avons approché ne tarit pas d’éloges à son endroit. «Je n’ai jamais vu une telle artiste de toute ma carrière de manager. Elle a fait 8 ans de cabaret, la meilleure pour beaucoup d’artistes. Elle donne dans la world music, ou afro world, afro root. Son but est de travailler le répertoire africain,en utilisant plusieurs rythmes de l’Afrique et traite de sujets très forts comme la jalousie la mort, l’angoisse et d’actualité comme le harcèlement, la défense des enfants kamikaze. Elle estime que la culture africaine est menacée et pense qu’il faut défendre la culture africaine. Chantant dans les langues de son pays parce que c’est une façon pour elle de défendre sa culture et montrer que l’Afrique est un continent dynamique, plein de talents ; pas un contient de misère, qui pleure», a-t-il fait savoir. Et de révéler qu’elle tire son inspiration de Dieu et de la vie quotidienne. Pour lui, le MASA 2018 a été une grande réussite, surtout pour son poulain. «Très appréciée, elle a subjugué tous les spectateurs. Elle donne le meilleur d’elle-même et travaille beaucoup. Jouant à la guitare et doté d’une voix sublime», a-t-il conclu. La plupart des chansons de Lornoar sont écrites en Éton, sa langue maternelle, une langue Bantou du centre du Cameroun. Elle compose et chante aussi en anglais et en français.
MARCELLIN BOGUY