« Le bilan à mi-parcours est contrasté, à part quelques programmes dont les tickets ont été tous vendus. Il n’y a pas un réel engouement ». C’est ce qu’a révélé le Directeur Général du Marché des arts du spectacle d’Abidjan (MASA) au cours de la rencontre qu’il initiée avec la presse. C’était ce mercredi 14 Mars 2018 à la salle Christian Lattier du Palais de la culture d’Abidjan dans le cadre la 10ème édition.
La conférence de presse a réuni un bon nombre de journalistes de la presse nationale et internationale, témoignant de l’intérêt qu’ils accordent à la question. Cela a été l’occasion pour le professeur Yacouba Konaté d’aborder les problématiques liées au festival. L’espace consacré au ‘’jeune public’’ est la première activité sur laquelle le professeur a instruit son auditoire. Pour lui, cet évènement est beaucoup plus attractif que bon nombre de festivals, a-t-il justifié. Co-animé avec la collaboration d’un collectif venu du Comores, de la France, du Canada et du Tchad, qui prépare un travail scientifique en atelier de formation sur la problématique de ce qu’il sied d’appeler spectacle dédié aux enfants.
Il a aussi été question de justifier le modèle économique selon lequel les spectacles de cette 10ème édition du marché sont payants. Le professeur a souhaité de prime abord que les journalistes retiennent que le MASA a toujours été payant. « C’est pour donner du prix aux spectacles, leur donner de la valeur. Il faut que les gens comprennent que la culture a un prix» a-t-il confié à la presse. Pour avoir envoyé le MASA aux différentes populations de l’intérieur du pays lors d’une grande caravane des arts de la rue du 05 au 07 mars 2018, la question des retombées de cette tournée a fait partie des interrogations qui ont meublé ce rendez-vous.
Aux dires du Pr Konaté, les bénéfices de cette activité sont entre autres la coopération et la formation. Enfin, du bilan à mi-parcours de cette 10ème édition, il a été demandé au conférencier d’établir celui des 25 ans du marché. A cette préoccupation le DG du MASA a répondu que pour lui la plus grande satisfaction c’est que le marché existe toujours. Qu’il ait permis de former des techniciens qui travaillent pour le compte du festival et partout ailleurs dans la sous-région. Aussi, dira-t-il pour finir, « le MASA a compté dans la construction de la carrière des grands noms de la culture d’aujourd’hui ».
Zéphirin GOHIA