Le camerounais Luc est l’un des acteurs culturels de premier plan en Afrique. Très réseauté, capitalisant plusieurs années d’expérience dans le secteur de la culture en Afrique, Luc est le fondateur du Kolatier, le marché des musiques d’Afrique au Cameroun. La dixième édition du Kolatier était prévue du 3 au 6 juin 2020 à Yaoundé au Cameroun, en raison de la situation sanitaire actuelle, elle est reportée à une date ultérieure.
Comment appréciez-vous le MASA 2020 ?
Il faut tout d’abord féliciter les organisateurs et remercier les partenaires pour la tenue de cet événement utile pour la circulation des spectacles. On peut noter une multitude et une diversité de spectacles toutes disciplines confondues au Palais de la culture ainsi que dans les différents quartiers d’Abidjan. Néanmoins, quelques retards au démarrage de certains spectacles et même des annulations sont remarquées par le public, ce qui peut laisser croire que la machine se grippe de temps en temps. Peut-être un problème de coordination ou d’experts manquants ? Toutefois, j’ai remarqué la volonté des organisateurs à satisfaire les participants en rattrapant ce qui peut l’être. C’est un gros travail.
Qu’est-ce que Le Kolatier dont vous êtes le principal responsable gagne-t-il en participant au MASA ?
Je voudrais préciser que je suis venu présenter et promouvoir deux projets : Le Kolatier (Marché des musiques d’Afrique) dont la dixième édition est prévue du 03 au 06 juin 2020 à Yaoundé au Cameroun, et la plateforme de coopération et d’échanges culturels en Afrique « Art Connect Africa » qui avait été créée ici même à Abidjan lors du MASA 2018. Ces deux projets gagnent à susciter plus d’adhésions à travers le MASA.
Que dire sur le niveau et la qualité des spectacles que vous avez vu au MASA 2020 ?
Le Comité Artistique International du MASA a fait un travail rigoureux au niveau des choix de spectacles qui sont pour la plupart de très bon niveau. La grande surprise se trouve au niveau des showcases. Ce n’est pas la sélection officielle, mais j’y ai vu plusieurs spectacles exportables. Bravo à Mamou Daffé pour cette initiative. L’une des innovations ayant présenté des spectacles très intéressants de cette édition c’est « La Zone » qui promeut l’art urbain. Aujourd’hui, on ne saurait s’en passer. J’en profite pour féliciter et encourager le jeune Didier Toko qui est à la base de ce projet.
Peut-on avoir une idée de ce que sera Le Kolatier 2020 ?
Lors de la prochaine édition du Kolatier, nous présenterons une vingtaine de groupes musicaux issus de la sélection officielle. Que les spectacles circulent. En dehors des articulations usuelles comme les showcases, ateliers, tables rondes, expositions et B2B, nous envisageons manifester notre reconnaissance à l’endroit des institutions et personnalités qui nous ont beaucoup soutenus durant ces dix éditions. Des distinctions honorifiques leurs seront attribuées sous forme de trophées.
Jean-françois Channon (Cameroun)