Armand Biyag, artiste musicien camerounais au talent à multiples facettes. Il joue avec la même dextérité du piano, balafon et des percussions sans oublié sa voix, signature de son originalité. Il s’exprime sur les opportunités offertes à l’issue de sa participation au MASA.
Le MASA a eu un effet sur ma carrière
MASA 2016
L’artiste a participé pour la première fois au MASA en 2016 en intégrant le programme off du festival. Il s’agissait de sa première participation à un festival international et il a été ravi. En effet, il s’exprime en ces mots : « j’ai vraiment été bluffé et j’ai pu nouer des contacts avec des professionnels en particulier « scène d’ébène », dirigé par M. Tony Mefe, qui manage ma carrière aujourd’hui ».
« Après le MASA 2016, j’ai reçu une bourse de l’Institut Français de Paris pour participer à une résidence de création de 3 mois à la Cité des Arts de Paris. ». Le MASA a été un élément déclencheur dans l’obtention du visa pour la création. Il s’agit d’un projet lancé par l’Institut Français de Paris qui donne l’opportunité à des artistes africains et des caraïbes de participer à des résidences de création pendant une période de 3 mois, en France à la Cité des Arts.
MASA 2018
Ravie de sa première participation, Armand Biyag a réitéré l’expérience en participant au MASA 2018. Il s’exprime ainsi : « Le MASA 2018 fut une très belle édition. Comme pour chaque événement, il y a toujours un peu de couac. Cependant, je suis satisfais du matériel sonore, du professionnalisme de la régie et surtout du public, qui a été très chaleureux. »
Cette nouvelle édition lui a également permis de se faire solliciter pour un festival en Allemagne et un aux USA. Son équipe travaille actuellement à concrétiser ces propositions. Ainsi, le programme des prochaines représentations, notamment pour l’été prochain, est en cours de finalisation. Par ailleurs, l’artiste nous a indiqué qu’il prépare son prochain album donc la sortie est prévue pour l’année 2019.
Enfin, l’artiste a exprimé son souhait de participer à l’édition 2020 du MASA convaincu que le MASA est une plateforme d’opportunités pour les artistes. Il a ainsi conclu cette interview par les propos suivants : « Je reviendrai avec plaisir, si le MASA me sollicite. Il a beaucoup influencé ma carrière car après une scène comme celle-ci on revient avec plus de maturité. »
A propos de Armand Biyag
Si le grand public le découvre avec la sortie de son premier Album « Mut Binam » (en français l’être humain), l’artiste avait déjà une longue carrière qui a démarré bien avant la sortie de ce délicieux opus. La chorale, les cabarets et mêmes quelques scènes très courues de la place ont vu passer le sourire et la bonne humeur de cet « homme-orchestre » qui quitte très souvent son micro et son synthé pour aller battre le tambour ou faire un solo de balafon.
Une fois libéré du football, sa première passion, Armand Biyag va créer son premier groupe sous l’œil bienveillant de son mentor d’alors, Alphonse Touma. La petite formation musicale va très vite attirer l’attention des festivals et des organisateurs de spectacles locaux, Festival Massao, Foire musicale, artistique et commerciale (FOMARIC), IFC de Douala lui ouvrent leurs scènes. Mais, il est obligé de faire exister son groupe en organisant lui-même ses concerts. Pour vivre de musique, il fait du Piano-bar dans les cabarets de Douala trois années durant en murissant ses projets et en furetant dans les salles à la recherche d’un potentiel producteur. La rencontre a finalement lieu en 2010. La providence et le talent ont choisi dame Audrey Chicot. Il rêvait d’avoir un disque dans les bacs, elle va lui offrir bien plus. Le tandem va en effet faire aboutir plusieurs projets : la maison de production « YET MUSIC », l’ouverture d’un studio musical « CAZA AFRIKA » et la réalisation de son premier album.
« Njan », les traces, son second album qui paraît en 2016 est une projection de la nouvelle ambition d’Armand Biyag : la scène internationale. Porté par un spectacle explosif où technique et émotion fusionnent sur une musique universelle qui puisse dans les rythmes de la forêt Bassa dont l’artiste est originaire.