Alif Naaba est un artiste burkinabé qui a eu du succès au MASA 2014. Il était présent au MASA 10 sous la casquette d’opérateur culturel, pour rencontrer des professionnels des arts de la scène dans le cadre de ses activités culturelles au Burkina Faso.
Dans quel cadre êtes-vous présent au MASA 2018 ?
Je suis là en tant qu’artiste, professionnel, mais aussi en tant que directeur de la Cour du Naaba, mon label. Cela, parce que le MASA est un rendez-vous de rencontres d’autres professionnels et nos amis du réseau. Nous allons actualiser notre carnet d’adresses avec de nouveaux adhérents. C’est tout à fait normal que je sois là parce que c’est un rendez-vous important dans la sous-région.
Vous portez plusieurs projets culturels au Burkina Faso, si vous devez faire une relation avec le thème du MASA de cette année (Quels modèles économiques pour les arts de la scène), que direz-vous ?
Pour moi, il faut développer un modèle qui s’adapte à l’évolution du monde. Il y a plusieurs choses dedans. Nous essayons de développer des modules de formation dans mon espace ‘’Paon’go’’ au Burkina, un espace culturel, une résidence artistique. Nous développons des modules sur les arts et nous nous intéressons particulièrement à la musique, car je travaille dans ce domaine. Nous utilisons les nouvelles technologies, internet, pour voir comment s’adapter aux mutations du marché. Tous ces modèles font partie du modèle économique dont on parle au MASA. Nous sommes dans une dynamique où les artistes ont besoin d’être structurés, organisés et de savoir quels sont leurs cibles et marchés. Nous devenons donc un incubateur qui permet aux professionnels de se rencontrer à Ouagadougou, de se former. En avril, nous avons eu une rencontre qui a rassemblé de nombreux pays africains pour permettre à nos artistes de mieux se vendre.
Que préparez-vous pour les mélomanes africains ?
Je prépare mon 5ème album qui normalement sortira en juin-juillet. C’est l’une des raisons de ma présence ici. Je parlais d’actualisation du réseau. Le réseau, c’est aussi les médias ivoiriens, les journalistes pour qu’au moment venu, notre machine soit en marche comme un train qui se met sur les rails.
Propos recueillis par SANOU A.
Suivez sa prestation au MASA 2014