Une exposition photographique montée par les soins du commissariat du MASA, à l’espace ouvert, la galerie Xhinua dans l’enceinte du Palais de la culture Bernard Binlin Dadié d’Abidjan-Treichville, constitue un moment d’attraction des festivaliers et visiteurs de la 10ème édition du Marché des arts du spectacle d’Abidjan (MASA).
Dans sa scénographie, elle invite à un voyage à travers l’histoire de ce Marché qu’elle restitue avec toute la rigueur intellectuelle, les 25 ans du MASA. Mettant en exergue tous les acteurs majeurs (politiques, artistes…) qui ont donné à cette initiative des lettres de noblesse.
A la lecture de cette exposition, l’on apprend beaucoup sur le parcours et les péripéties de ce Marché. La parution de Fraternité Matin des samedi 27 et dimanche 28 mars 1993 qui barrait à sa «Une», «Le bal est ouvert», annonce la naissance de l’événement. En 2003, nous apprend cette exposition, le prochain Masa pourrait ne pas se tenir, c’est-à-dire celui de 2005. La crise socio-politique que connaît le pays est passée par là. «Il n’est pas possible qu’on l’annule ! Il n’est pas possible qu’on le délocalise. (…) En 2005, nous ferons le Masa à Bouaké ! Car le pays aura retrouvé son unité», croit dur comme fer l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo.
Finalement, le rendez-vous sera pris pour 2007, à la 7ème édition. «… Le retour du Masa au-devant des scènes de la création artistique mondiale constitue un grand motif de confiance renouvelée pour tous les artistes et les professionnels du spectacle vivant», dira le président Abdou Diouf, secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif).
Cette exposition, à voir absolument, ce sont également des visages de personnalités culturelles et artistiques connues que sont Sijiri Bakaba, Boni Gnahoré, Pierre Akendengue, Oumou Sangaré…, ainsi que des troupes : le Chœur d’Attoungblan de Côte d’Ivoire, la compagnie Rary, de Madagascar.
CHEICKNA D. SALIF