Quand le MASA inspire…
Seulement neuf éditions et le MASA inspire à la création de plusieurs festivals en Afrique et dans le monde. Le festival international de musique du Bénin fait partie des festivals qui ont vu le jour grâce à l’organisation du MASA pour combler un besoin. Son directeur exécutif le reconnaît et nous l’a confié. Richmir Totah professionnel de la musique, est invité au 9ème MASA en tant que diffuseur. Un habitué du MASA depuis les années 95, il y assistait en tant que musicien. Cette fois-ci, il y participe en sa qualité de directeur exécutif du festival international de musique du Bénin (FIMUB). Biennale dont l’édition zéro s’est tenue en avril-mai 2015 à Cotonou. « Le FIMUB est inspiré du MASA en alternance avec le FITHEB au Bénin» dixit Richmir Totah.
Vous êtes le directeur exécutif du FIMUB. Présentez-nous ce festival ?
Richmir Totah : le FIMUB c’est le Festival International de Musique du Bénin. C’est une initiative dont l’édition zéro a eu lieu en avril 2015 à Cotonou et qui est totalement financé par le Ministère de la Culture à travers son fonds d’aide à culture. C’est un festival qui se veut un marché qui vend et fait la promotion essentiellement des musiques du continent et pourquoi pas celles du monde.
Qu’est-ce qui motive votre participation au MASA 2016 ?
Il est vrai que l’édition zéro du FIMUB est financé par le fonds d’aide à la Culture du Bénin, mais nous sommes ici au MASA pour contacter des structures de financement afin de mobiliser des fonds extérieurs pour rehausser l’image du FIMUB. Aussi, recherchons-nous des festivals partenaires qui existent depuis un certains nombre d’années et ont de l’expérience afin de nous aider à faire le booking qu’il faut. J’ai déjà eu beaucoup de contacts. nous profitons enfin du MASA pour voir les groupes afin de nous faciliter la programmation de l’édition un en 2017.
Comment participer au FIMUB et quelle est sa périodicité ?
«le FIMUB est inspiré du MASA. donc c’est une biennale en alternance avec le FITHEB (Festival International de Théâtre du Bénin) au Bénin» et comme c’est le fonds d’aide à la culture qui est la seule source officielle des festivals au Bénin, une ligne est créée pour renforcer le budget des deux festivals chaque année. Pour participer au FIMUB, les groupes envoient leurs dossiers comprenant une fiche technique complète, un presse book, une vidéo d’un concert live. C’est l’essentiel. Ils attendent l’appel à candidature que nous comptons lancer six mois au moins avant sur le site fimub.org et via les plateformes des festivals créés au cours de ce MASA.
Que vous inspire le thème «Réinventons les arts de la scène» ?
C’est un thème qui a été très bien pensé et j’en profite pour féliciter l’organisation du MASA. Aujourd’hui, tout évolue. il faut alors s’adapter. Même le public veut autre chose. J’ai, vu par exemple un spectacle de jazz hier, celui de Ray Lema. et un Paco Sery, professionnel que j’ai méconnu, parce que simplement il a réinventé son art. il y a un autre artiste ivoirien qui fait de la réinvention permanente de son art, c’est Meiway. Quel que soit le rythme qui naît, le vieux Meiway se l’approprie et l’adapte mais demeure toujours le même Meiway. J’ai un autre artiste de la génération 70 qui est toujours dans sa musique mais comme il orchestre une musique digeste, il est accepté sous tous les cieux. le Béninois Sagbohan Danialou est cet artiste qui réinvente aussi son art au quotidien.
Avez-vous déjà vu des groupes qui retiennent votre attention ?
il y en a eu deux notamment. Je ne vous dévoile pas les noms. Mais je peux dire que j’ai suivi une artiste dont la voix m’a sidéré. Quand j’ai demandé, on me dit que c’est la fille d’Awa Doumbia. J’ai été convaincu car c’est la fille de sa mère. il y a d’autre comme Fatoumata Diawara. Je continue la récolte. On verra bien. en tout cas le MASA est vraiment un marché et je peux déjà affirmer que la Côte d’Ivoire sera au prochain FIMUB.