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Journal du MASA : Les salles du palais de la culture portent leur nom

François Lougah, Kodjo Ebouclé, Niangoran Porquet… leurs photos ornent les murs du palais et leurs noms ont été donné aux principales salles de spectacle du site. Mais qui étaient-ils ? un bref rappel. 

Par Zouleyka Cherif, Samuel Assougba, Serge Ahissan

 

Kodjo Ebouclé : comédien de légende 

Né en 1946 à Adjamé en Côte d’Ivoire, Kodjo Ebouclé a marqué de son empreinte les scènes du cinéma et du théâtre ivoiriens. Dès ses débuts, sa passion pour l’art l’a conduit à jouer dans de nombreuses pièces montées par la troupe de l’INA (actuel INSAAC), où son talent s’est révélé dans des œuvres telles que « Le lion ou la perle » de Wole Soyinka, « L’œil » de Bernard Zadi et « La tragédie du roi Christophe » d’Aimé Césaire, entre autres.

Sa polyvalence artistique l’a également amené à briller sur grand écran, avec des performances remarquées dans des courts-métrages comme « Amanie » de Roger Gnoan M’bala et « Abusuan » de Henri Duparc, ainsi que dans le long-métrage « Ablakon » de Roger Gnoan M’bala. 

Reconnu pour son immense talent, Kodjo Ebouclé a été honoré de nombreux prix tout au long de sa carrière, notamment en remportant le prix de la meilleure interprétation masculine pour son rôle dans « Ablakon » au FESPACO et aux journées cinématographiques de Carthage. 

Figure emblématique du cinéma ivoirien, son nom est aujourd’hui synonyme de grandeur et d’excellence. En hommage à sa contribution exceptionnelle, une salle de spectacle du Palais de Culture porte son nom, offrant un espace pouvant accueillir jusqu’à 605 personnes, et dotée de 6 loges pour les artistes. Son nom est également attribué au Grand Prix du Festival Clap Ivoire, un concours panafricain de courts-métrages.

Malgré son départ prématuré à l’âge de 54 ans, Kodjo Ebouclé demeure une source d’inspiration pour les générations futures, laissant derrière lui un héritage artistique indélébile qui continuera de briller à travers les époques.

 

Photo par Romane Dakwa

Lougah François : une icône de la musique ivoirienne

Auteur du célèbre titre « Kouglisia », François Lougah, de son vrai nom Dago Lougah François, est né en 1942 à Lakota. Initialement impliqué dans le théâtre, Lougah a finalement opté pour une carrière musicale.

Sa rencontre avec Manu Dibango a été déterminante pour sa carrière. Leur collaboration a donné naissance à son premier album, « Pécoussa », qui a rencontré un grand succès à l’échelle internationale. Lougah François alias « papa national » a enrichi la scène musicale avec une discographie diversifiée, principalement en dida, sa langue maternelle. Parmi ses albums à succès, on retrouve des titres tels que « Nayowi », « Toigny », « Glokali zaza », « Bernadette », « Moustique il est là » et bien d’autres.

Il aura été la première voix ivoirienne à ouvrir la voie de l’international à la musique ivoirienne de variétés. Il a séduit le public par ses tenues vestimentaires impeccables, sa présence scénique remarquable et son talent vocal exceptionnel. Enfin, François Lougah était amateur de mode, et il aimait la vie. C’est justement à cet illustre artiste que l’on doit la célèbre expression ivoirienne « la vie de Lougah »(profiter au maximum du présent, se faire plaisir sans se soucier du futur) largement utilisée au-delà des frontières de son pays.

 

Photo par Romane Dakwa

 

Niangoran Porquet : comédien et dramaturge multidimensionnel 

Une salle de 300 places porte son nom à Abidjan dans le gigantesque temple de la culture à Treich-ville. Portrait placardé à l’entrée, parmi tant d’autres illustres figure de la culture ivoirienne. Niangoran Porquet, le nom résonne fort dans le domaine de la culture en Côte d’ivoire et même au sein de la population, du moins de la frange la plus âgée. Décédé en 1995 à 47 ans, il était connu comme un artiste multidimensionnel. Comédien et dramaturge, il enfilait les casquettes au gré de son n’inspiration. L’homme avait un réel amour pour le théâtre africain. Un théâtre intégral, une « griottique » comme il se plaisait à le qualifier. Cela définissait pour lui un mélange harmonieux de poésie, de récit, de musique, de danse ainsi que d’expression corporelle. Plusieurs fois lauréat en littérature sur les plan national et international, il se vit décerner la médaille de chevalier del’ordre du mérite culturel ivoirien quatre ans avant sa disparition. Pour rappel, la salle Niangoran Porquet est une salle dédiée au théâtre, un réel hommage pour celui qui bec et ongles s’est évertué à populariser cet art. 

 

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Avec les photos des stagiaires de la formation animée par le photographe Dorris Haron Kasco organisée par le MASA.

Commentaire (1)

  1. Répondre
    Diallo macire says:

    Engagement

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