Les danses urbaines sont un mode d’expression à part entière, avec leur propre univers et leur diversité de styles issus de la rue. Elles ont toute leur place dans le MASA 24, qui met à l’honneur, notamment sur la Zone Street, cet art vivant. Dans le public de la Zone Street Art, un jeune danseur ivoirien pétri de talent nous a transportés dans son univers et raconté son parcours.
Par Mohamed Bamba
Bonjour ‘’Chibourou Petit Ressort’’, peux-tu nous en dire un peu plus sur toi ?
Bonjour à vous, je suis Koné Serge Kader à l’état civil, jeune ivoirien âgé de 24 ans, vivant à Abidjan. J’ai été scolarisé par mes parents et j’ai arrêté les cours en classe de seconde, parce que ma passion pour la danse avait pris le dessus. Ce qui a fait que j’étais de moins en moins concentré et pour finir, et j’ai préféré tout arrêter après le BEPC.
D’où est né ton amour pour la danse ?
Il faut dire que j’ai grandi aux côtés de ma mère, qui elle-même était une danseuse. Elle a participé à plusieurs concours de danse notamment Variétoscope, avec un groupe de la commune d’Anyama. Du coup, lorsque, j’accompagnais ma mère pendant leurs répétitions, je m’essayais aussi à la chose au moment des pauses. Et c’est de là, que tout est parti.
Alors aujourd’hui, appartiens-tu à une troupe de danse ? Ou as-tu déjà dansé avec un artiste ?
En vrai, je n’ai pas encore eu la chance d’appartenir à une troupe de danse où je pourrais être un peu plus professionnel. Par contre, j’ai eu à danser avec plusieurs artistes ivoiriens. Je peux citer entre autre Shadow Chris, Vitale, Doliziana DJ et feu DJ Arafat.
A ce stade de ton parcours, quelle est ta plus grande fierté ?
D’abord, j’ai commencé la danse depuis le début des années 2010. Et jusqu’aujourd’hui, je fais mon bonhomme de chemin. J’ai eu l’honneur d’être convié par l’artiste congolais Ferre Gola le samedi 24 juin dernier, pour participer à son concert au stade des martyrs de Kinshasa. Et ce jour-là, j’étais le seul danseur ivoirien présent. J’ai dansé devant un public estimé à plus de 120.000 personnes ! Je vous le dit, c’était vraiment magnifique !
Du coup, tu ne vis que de la danse ?
Oui, aujourd’hui, je ne mène aucune autre activité, à part la danse. Comme vous le savez, aujourd’hui, la danse est devenue une source de revenus à part entière. La danse nourrit totalement son homme à l’instar de tous les autres secteurs d’activités.
As-tu des modèles ? Si oui, qui sont-ils ?
Bien évidemment. J’ai plusieurs mentors (…) Il s’agit de Alingo, Fabio qui lui est l’un des meilleurs du Togo, Ordinateur, Harold Karismatik, pour ne citer que ceux-là.
Nous sommes pratiquement à la fin de l’interview, si tu avais un mot de fin, ce serait lequel ?
Je veux dire à tous ces jeunes passionnés de la danse et de la chorégraphie de ne pas abandonner car la danse est passionnante et permet d’atteindre ses objectifs parce ce qu’elle génère des revenus. Soyons donc fiers d’être danseurs et surtout ne baissons pas les bras. Aussi, lorsque nous voyons des personnes comme Gadoukou La Star, Georges Momboye, Jenny Mezile qui ont réussi grâce à la danse, nous devons nous dire que c’est possible qu’on devienne comme eux un jour. Armons-nous de courage car l’avenir nous réserve beaucoup de surprises.
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Avec les photos des stagiaires de la formation animée par le photographe Dorris Haron Kasco organisée par le MASA.