Sous la direction artistique du chorégraphe ivoirien George Momboye, le cirque du Ballet national ivoirien a proposé, le samedi 7 mars 2020, un spectacle époustouflant à l’Institut français au 11ème Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan (MASA 2020). Et ce, pendant une heure durant avec 40 artistes sur scène.
Pour eux, le monde se réinvente, tout évolue, se transforme, mais, ils ne sont que les spectateurs de ce nouveau monde. Des jeunes issus des quartiers difficiles, spectateurs de ce nouveau monde qui ne les intègrent pas, décident de trouver des solutions aux difficultés qu’ils vivent au quotidien. Ils unissent alors leurs énergies et talents, inventent un monde imaginaire dans lequel la magie de leur union crée une force inouïe qui brise toutes les barrières de l’impossible. À travers une extraordinaire mise en scène chorégraphique, riche des prouesses techniques des arts du cirque et de la danse, ces artistes explorent les confins inexplorés des différents espaces et décors de ce monde imaginaire. Dans ce monde sans limite, ils sont rois. Ici, l’intérieur est toujours l’extérieur de quelque chose, la limite est un nouveau point de départ et le sommet de la réussite est à portée de corps. Sur la scène, se dévoile l’image d’une merveilleuse scénographie au décor urbain.
En effet, la scénographie est composée d’une pyramide de 2 mètres de hauteur avec plusieurs marches, installée au centre du fond de la scène. Le spectacle en 10 tableaux baptisé «No Limits» est la démonstration du dépassement des limites de l’être humain, a fait savoir le chorégraphe George Momboye, directeur du Ballet national de Côte d’Ivoire. Qui a reconnu qu’«au début, j’ai failli me laisser gagner par le découragement, mais c’est le président (Alassane Ouattara) lui-même qui a décidé de soutenir le cirque et il a mis les moyens». Tout en plaidant auprès du ministère de la Culture et le District autonome d’Abidjan «afin qu’ils mettent à notre disposition un espace pour nos activités» de formation aux métiers du cirque, même si «mon gouvernement m’écoute» et que «sans le soutien de l’État, je ne serais pas là aujourd’hui».
Marcellin BOGUY (Côte d’Ivoire)