Pour la onzième édition du Marché des arts du spectacle d’Abidjan (MASA), le comité artistique international et le comité d’organisation sont satisfaits du déroulement de la biennale d’Abidjan. Ils se sont exprimés le samedi 14 mars 2020 au cours d’une conférence de presse au palais de la culture d’Abidjan. Dans l’ensemble, le MASA 2020 s’est voulu un succès avec une série de réussites entachées tout de même par quelques manquements.
Face aux médias et à quelques artistes et observateurs pour ce qui fera office de la conférence de presse de clôture de la onzième édition du MASA 2020, le professeur Yacouba Konaté, directeur général du MASA n’avait rien perdu de son sourire légendaire. Sept jours déjà que le district d’Abidjan ploie sous la passion des hommes de culture et des artistes. Mais, à l’arrivée, un atterrissage en douce. L’organisation a mobilisé de l’énergie et des ressources, et au finish, tout aura été bien, si on s’en tient aux explications du premier responsable de l’évènement.
Pour mieux apprécier l’évènement, le professeur Yacouba Konaté invite à surfer sur l’ensemble des huit ou neuf catégories culturelles qui se chevauchent sur l’évènement. « Souvent l’évaluation se fait à l’aune de ce que les gens ont vu sur les scènes de musique », fait- il observer. Pourtant, chaque scène avait son public et le MASA 2020 avec ses scènes additives s’est révélé une vraie fête populaire qui s’est étendue à d’autres localités comme Abobo, Yopougon, Treichville…
Il ne pouvait en être autrement lorsqu’on sait par exemple qu’il y a eu entre autre, la Nuit des dames, le MASA zone street , Abidjan danse parade…
Au total, ceux qui voulaient d’un « MASA plus sexy » en ont eu pour leurs yeux. Le public aussi. Malgré cette satisfaction générale que reconnaissent aussi d’autres membres du comité d’organisation comme Christophe Galent, directeur des Halles de Schaerbeek, membre du comité artistique, Abdoulaye Maïga, directeur éducation, science et culture de la CEDEAO, Korkor Amarteifio, présidente du Comité Artistique International (CAI), quelques insuffisances demeurent. Elles se rapportent pour la plupart à la programmation, aux scènes, à la ponctualité et aux soucis techniques. Le MASA ne veut pas non plus se contenter du succès de l’édition 11. Il se projette dans l’avenir, plus grandiose et tout aussi bénéfique pour la culture que pour l’économie. Il lui faut un nouveau modèle économique tel que prôné par le vice-président de la Côte d’ivoire à l’ouverture, reconnait le professeur Yacouba Konaté. Entreprises privées et structures parapubliques sont at- tendues pour lui injecter de l’oxy- gène financier. il propose pour cette raison, des réflexions pour « des modèle de financement » plus adaptés au contexte actuel.
En chiffre…
Le MASA 2020, c’est 2020 artistes et jeunes sur Abidjan danse parade, à Abobo pour un budget évalué à cent millions de francs Cfa. C’est aussi quelques 2000 festivaliers, 1737 artistes, 247 professionnels (diffuseurs, responsables de festivals…), 437 acteurs des médias venus de différentes parties du monde dont 257 journalistes ivoiriens. Cette même édition a mobilisé 231 groupes pour un pourcentage de prestation évalué à 95%. Le Canada, pays invité a déployé 132 personnes sur le MASA. 41 pays au total y ont pris part.
Josué F. MEHOUENOU (Bénin)