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MASA 2018 : «Rémunération pour copie privée» le Burida et le CISAC interpellent , l’État ivoirien s’engage

Le Bureau ivoirien de  droits d’auteur (Burida), sous la supervision de la Cisac (Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs) a organisé,  le  jeudi 15 mars 2018  une table ronde  sur  la «rémunération pour copie privée». Les échanges entraient  dans le cadre  de la 4ème journée des Rencontres professionnelles du 10ème  MASA.

«L’art fait vivre  votre activité. Faites vivre les créateurs en respectant les droits d’auteur».   Cette citation, qui interpelle tous les consommateurs des produits culturels, porte en elle tout le sens de la table ronde.

En effet, cette rencontre a été l’occasion pour les participants de se faire une idée claire et précise de la copie privée.

Pour la directrice générale du Burida, Mme Irène Vieira, «la copie privée n’est ni un impôt, ni une taxe. Mais plutôt une redevance payée en contrepartie de l’utilisation du droit de reproduction». «C’est un outil de lutte contre la précarité des artistes», complète son collègue du Burkina Faso, M. Bara Wahabou. Ce dernier va plus loin et précise que, grâce à la rémunération pour copie privée, les politiques publiques peuvent se doter de moyens efficaces pour faire face aux défis d’emplois de la jeunesse.

Il est donc temps, martèle la Dg du Burida, pour que les États africains  prennent leurs responsabilités face aux enjeux des droits d’auteur.

Dans un discours franc et sincère, Mme Vieira a prié les autorités africaines, en général, et, singulièrement, celles de la Côte d’Ivoire d’accélérer les démarches politico-administratives pour que la rémunération pour copie privée soit une réalité. «Les lois sont votées par le parlement, mais elles ne sont pas encore mises en  vigueur. Ceci pour défaut de décret d’application», a-t-elle avancé.

En réponse à cette exhortation, le ministre  de la Culture et de la Francophonie,  Maurice Kouakou Bandaman,  qui a d’ailleurs eu à ouvrir les travaux  de cette table ronde, a fait savoir la détermination de l’exécutif ivoirien à rendre effective la loi sur les droits d’auteur. Pour le gouvernement ivoirien, explique-t-il, «le monde de la culture est le levier de l’émergence de la Côte d’Ivoire».

Il est nécessaire de préciser que le Secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente, l’ancien ministre de la Fonction publique de la Côte d’Ivoire, Patrice Kouamé, a en personne pris part aux travaux  de cette table ronde.

Esckil AGBO , envoyé spécial à Abidjan (Le Journal du MASA)

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